Le 11 avril, j’ai vu une femme plier sous le souvenir d’un meurtre – souvenir à peine, cri et vision encore bien trop présents – : le matin-même elle marchait dans la rue derrière chez elle, elle se rendait à son travail, elle passait et dans une voiture garée une autre femme pleurait et criait. Non, non. Un homme l’étranglait. Puis elle s’est tue.
Mais sa voix résonne encore dans les yeux de L. qui plie, et voudrait pleurer, assise devant la porte ouverte et la pluie qui descend. Pendant qu’elle me raconte, l’enfant joue entre ses pieds.